Table des matières:
- Christina Kotiadis et la confusion autour des produits exemptés
- La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante critique la mesure
- Une transition plus fluide pour les restaurants
- Une mesure aux effets mitigés pour le commerce de détail
Christina Kotiadis et la confusion autour des produits exemptés
Christina Kotiadis, propriétaire de la boutique Lemon & Lavender située à Bloor West Village, a partagé son expérience avec cette mesure. Elle a signalé que la principale difficulté réside dans l’identification des produits qui bénéficient de l’exemption fiscale.
« J’ai discuté avec d’autres propriétaires de petites entreprises proposant des produits similaires aux miens, et parfois, nous avons des interprétations complètement différentes », a-t-elle déclaré. Cette incertitude provoque non seulement de l’anxiété chez les commerçants, mais entraîne également une confusion chez les clients. Certains consommateurs ne comprennent pas pourquoi certains articles sont exonérés de taxe et d'autres non, a ajouté Kotiadis.
La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante critique la mesure
La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) a rapporté que la majorité des petites entreprises s’opposaient à cette pause fiscale avant son entrée en vigueur. Selon les données de novembre, seulement 4 % des propriétaires pensaient que cette mesure renforcerait leurs ventes.
Dan Kelly, président de la FCEI, a décrit cette initiative comme un « casse-tête » pour la plupart des petites entreprises. Il a expliqué que le processus de mise à jour des systèmes de points de vente, combiné à la courte période de préparation, a imposé une charge considérable aux commerçants. « Imaginez un propriétaire avec 3 500 articles qui doit examiner chaque produit pour déterminer s’il est éligible ou non », a-t-il illustré.
Une transition plus fluide pour les restaurants
Certaines industries ont trouvé l’intégration plus simple. Dan Kelly a souligné que les restaurants avaient un avantage, car presque tous les articles sont passés d’imposables à non imposables. Pour Dawn Chapman, propriétaire du café Lazy Daisy's à Eastwood Road et Coxwell Avenue, la transition s’est déroulée sans heurts.
Chapman a observé une légère hausse des dépenses des clients : « Les consommateurs, une fois informés de la réduction sur la TPS, se permettent parfois un petit extra », a-t-elle expliqué. Elle espère que cette initiative pourrait devenir une tradition annuelle, ce qui encouragerait les dépenses à long terme. Cependant, elle appelle à des directives plus claires pour faciliter la mise en œuvre.
Une mesure aux effets mitigés pour le commerce de détail
Du côté des détaillants, les retours sont moins enthousiastes. Megan Munro, propriétaire de Caribou Gifts dans le quartier Junction, a indiqué que la mise à jour de son catalogue a nécessité plus de huit heures. Malgré cet effort, elle n’a pas constaté d’impact notable sur la fréquentation de sa boutique. « Nous n’avons pas vu de clients supplémentaires attirés par ces offres exemptes de taxe », a-t-elle affirmé.
De plus, Munro s’interroge sur l’impact de cette mesure après les fêtes de fin d’année. Elle craint que la baisse d’affluence en janvier et février ne limite les bénéfices potentiels de cette pause fiscale.
Bien que la pause de la TPS offre des opportunités potentielles, les retours varient selon les secteurs d’activité et les commerçants. Alors que certains y voient une occasion d’augmenter les ventes, d’autres se battent pour naviguer dans un système complexe. Avec une date de fin fixée au 15 février 2025, le succès de cette mesure reste incertain.
Source: cbc.ca